PRENDRE SOIN DES JEUNES ANIMAUX DES LA NAISSANCE, POURQUOI ?

Les premières semaines de vie d'un animal sont déterminantes pour sa croissance et sa résistance aux maladies. Découvrons comment les bactéries intestinales et la nutrition dès la naissance impactent le développement de vos animaux.

Les clés d'un bon départ : le microbiote intestinal

 À la naissance, le tube digestif est vierge de toute bactérie. Il se peuple rapidement avec les micro-organismes présents dans son environnement (mère, lieu de naissance, autres animaux). 
Cette première colonisation bactérienne, appelée microbiote intestinal, joue un rôle essentiel dans :
La croissance : Elle influence directement le développement de l'animal.
L'immunité : Elle aide à renforcer les défenses naturelles de l'organisme.
Les facteurs qui influencent ce microbiote sont nombreux :
Le contact avec la mère (vulve, salive, lait)
Une éventuelle prise d'antibiotiques avant la naissance
L'environnement de naissance
Les autres animaux et leur alimentation

Les besoins nutritionnels du nouveau-né

Pour assurer une croissance optimale de vos jeunes animaux, une bonne alimentation est essentielle. Cela inclut une complémentation minérale et vitaminique adaptée à chaque étape de leur développement.
En fin de gestation : Une alimentation spécifique, plus faible en calcium et riche en magnésium, prépare la mère à la mise bas et assure un bon développement des fœtus.
Au moment de la naissance : Le colostrum, le premier lait de la mère, est une source précieuse d'anticorps, de vitamines et d'oligo-éléments essentiels pour renforcer les défenses immunitaires du nouveau-né.
Après la naissance : Des compléments alimentaires, comme des huiles de poisson riches en oméga 3, peuvent être apportés pour optimiser la croissance et renforcer le système immunitaire.

Tube digestif et immunité

Le tube digestif est l’interface principale entre le milieu extérieur et l’intérieur de l’animal. La muqueuse intestinale doit être en capacité de laisser passer les nutriments, minéraux, oligo-éléments et vitamines. En revanche, elle doit empêcher le passage de pathogène dans l’organisme. Le tube digestif joue donc un rôle très important dans la santé des animaux et sur le développement du système immunitaire*.
La muqueuse intestinale est protégée par une couche de mucus. Ce mucus permet de faciliter le transit intestinal et assure une protection physique des cellules de la muqueuse en empêchant les particules et les bactéries d’entrer en contact avec elles.
Les bactéries commensales (microbiote) du tube digestif jouent elles aussi un rôle important dans la protection de la muqueuse. De part leur présence, elles occupent la place physiquement et utilisent une partie du substrat alimentaire pour se développer, privant d’autant les pathogènes de cette source alimentaire. De plus, elles sécrètent des molécules antibactériennes directement dirigées contre certains pathogènes. Dans la même idée, les bactéries lactiques vont produire de l’acide lactique, engendrant une diminution du pH intestinale et défavorisant les pathogènes sensible à l’acidité. Enfin, elles stimulent les plaques de Peyer, favorisant le développement des lymphocytes T et B, et donc la production d’anticorps.
*Le système immunitaire :
Le système immunitaire correspond à l’ensemble des mécanismes de défense de l’organisme.
On sépare le système immunitaire en deux sous-ensembles : le système immunitaire inné et le système immunitaire adaptatif.
Le système immunitaire inné est la première ligne de défense de l’organisme. Il s’agit de réactions rapides, non spécifiques (non ciblées sur un pathogène en particulier), et sans mise en mémoire. Il comprend notamment les barrières physiques (peau, muqueuses, mucus, microbiotes…) et les réactions inflammatoires ainsi que certaines cellules immunitaires non spécifiques (phagocytes).
Le système immunitaire adaptatif est une protection plus lente mais plus durable. Elle est spécifique à certains pathogène et les garde en mémoires. Elle est ainsi plus efficace en cas de nouveau contact avec un pathogène déjà rencontré. Il comprend notamment les lymphocytes B (mise en mémoire et création d’anticorps), les lymphocytes T4 et T8 (reconnaissance et destruction des pathogènes)

Schéma simplifié du tube digestif et les actions à mettre en place

Le Kéfir : quel est le rôle de ce probiotique ?

Le kéfir est une boisson aux propriétés très intéressantes et bénéfiques pour la santé des animaux.  Issue de lait fermenté ou de jus de fruits sucrés fermentés, cette boisson est préparée à partir de grains de kéfir.
Le grain de kéfir est une symbiose complexe d’une vingtaine de bactéries et de levures. Il est composé essentiellement d’un polysaccharide microbien : le kéfirane.
Outre les bactéries et les levures, les grains sont riches en acides aminés, vitamines, minéraux et enzymes. Plus particulièrement en calcium, phosphore, magnésium, vitamines K, A et D. 

Grains de kéfir

Les rôles du Kéfir
  • Ensemence le tube digestif
  • Stimule l'immunité (fabrication de lymphocytes et d'anticorps)
  • Réduit les diarrhées 
Mode d'action sur l'organisme
  • Contrôle et élimine les levures pathogènes
  • Renforce les muqueuses intestinales
  • Lutte contre certains pathogènes

(Lisa Grier et al1)

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Permet d'implanter le plus tôt possible des germes stabilisateurs de la flore intestinale avant que les germes pathogènes présents dans l'environnement et sur la mère ne prennent la place.

Germes d’ensemencement pour l’implantation d’une flore intestinale favorable.

1 sachet par veau (idéalement avant la prise du colostrum). 

Pour ensemencer la flore intestinale du jeune.

Infusion d’ortie et de kéfir

2 coups de pulvérisations dans la gueule à la naissance, le plus tôt possible (idéalement avant la prise du colostrum).

Permet de réaliser un kéfir lait ou eau sucrée pour ensemencer la muqueuse intestinale.

Germes de kéfir lactique. 

A pulvériser dans la gueule.

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Permet d'améliorer les défenses immunitaires développées par le veau grâce à l'ingestion du colostrum. Il est recommandé de faire un second apport 10 jours après la naissance pour cette fois-ci "prendre le relais" du colostrum.

Oligo-éléments liquides riches en algues.

Veau : 20 ml en drogage à J2 et J10.

Agneau/chevreau : 5 ml en drogage à J2 et J10.

Permet d'imperméabiliser la muqueuse intestinale, et, comme pour les oligo-éléments, de compléter l'action du colostrum sur l'immunité du veau.

L'huile de foie de poissons est très riche en vitamines A, D3 et E et en oméga 3 et oméga 6.

Veau : 20 ml en drogage à J2 et J10.

Agneau/chevreau : 5 ml en drogage à J2 et J10.

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Permet de sécher le cordon afin de ne pas laisser entrer les pathogènes dans le cordon.

Solution hydroalcoolique au lavandin et à l’acide tartrique.

A pulvériser au sommet du cordon.

L’argile va créer un « pansement » à l’intérieur du tube digestif de l’animal.

Argile grise bentonite. 

A laisser en libre-service afin de laisser les veaux s’auto-réguler en cas de troubles digestifs. 

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