Les conseils du Comptoir pour gérer le démarrage et la croissance du veau
Comptoir des plantes, nous intervenons en élevage depuis 2004 à travers un pôle conseil. Nous fabriquons des compléments alimentaires et de produits d'hygiène naturels utilisables en Agriculture Biologique. Nous testons nos produits dans notre ferme pour juger de leur efficacité et de leur praticité.
Nous avons +20 ans de retour d'expérience, et sommes recommandés par 25 000 éleveurs.
Les premières heures de vie d’un veau sont primordiales pour démarrer dans de bonnes conditions sa croissance.
Comme tous les mammifères, le jeune veau nait avec un tube digestif entièrement stérile, qui va se faire coloniser lors des premiers instants de vie par les bactéries de son environnement. La nature des micro-organismes avec lesquels le veau va s’ensemencer dépend de son milieu :
- Les liens avec la mère : la vulve, la salive et la mamelle
- Une éventuelle prise d’antibiotiques avant la naissance
- Son lieu de naissance
- Les animaux alentours et leur alimentation
On parle de colonisation primaire du microbiote intestinal, et cette première colonisation va conditionner la croissance du jeune ainsi que son immunité. Il est possible de la renforcer en lui administrant à la naissance des Germes d'ensemencement qui vont participer à la colonisation du tube digestif par de bons germes et éviter l'installations de mauvais (B11B2)
La croissance et la santé d’un veau est aussi conditionnée par sa bonne complémentation vitaminique et minérale qui se fait :
Lors de la fin de la gestation avec une préparation à la mise-bas avec un minéral adapté plus faible en calcium et plus haut en magnésium (B01B4) ainsi qu’avec une complémentation vitaminique adaptée (Huile de poisson B04MB). Via le colostrum qui fournit les anticorps nécessaires à la protection du veau lors des 10 premiers jours mais aussi oligo-éléments et vitamines nécessaires au bon développement de son immunité.
On peut également réaliser des apports d’oligo-éléments purs et de vitamines (sous forme d’huile de poisson afin d’apporter des oméga 3 Huile de poisson B04MB) lors du 2ème et du 10ème jour de vie afin d’améliorer les défenses immunitaires développées par le veau.
Afin de maximiser la croissance du jeune et de prévenir les pathologies néonatales, une préparation au vêlage est l’un des prérequis obligatoires.
Une fois le veau né, un apport en probiotiques peut être réalisé. Il favorisera la santé du jeune en créant des conditions défavorables à l’établissement de bactéries pathogènes.
Cet ensemencement est à réaliser durant les premières heures de vie, voire avant la prise du colostrum (B11B2).
Il est aussi possible de réaliser un apport supplémentaire en oligo-éléments liquide et en vitamines lors du 2ème et du 10ème jour de vie.
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Permet d'implanter le plus tôt possible des germes stabilisateurs de la flore intestinale avant que les germes pathogènes présents dans l'environnement et sur la mère ne prennent la place.
Germes d’ensemencement pour l’implantation d’une flore intestinale favorable.
1 sachet par veau (idéalement avant la prise du colostrum).
Permet de réaliser un kéfir lait ou eau sucrée pour ensemencer la muqueuse intestinale.
Germes de kéfir lactique.
A pulvériser dans la gueule.
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Permet d'améliorer les défenses immunitaires développées par le veau grâce à l'ingestion du colostrum. Il est recommandé de faire un second apport 10 jours après la naissance pour cette fois-ci "prendre le relais" du colostrum.
Oligo-éléments liquides riches en algues.
Veau : 20 ml en drogage à J2 et J10.
Permet d'imperméabiliser la muqueuse intestinale, et, comme pour les oligo-éléments, de compléter l'action du colostrum sur l'immunité du veau.
L'huile de foie de poissons est très riche en vitamines A, D3 et E et en oméga 3 et oméga 6.
Veau : 20 ml en drogage à J2 et J10.
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Permet de sécher le cordon afin de ne pas laisser entrer les pathogènes dans le cordon.
Solution hydroalcoolique au lavandin et à l’acide tartrique.
A pulvériser au sommet du cordon.
L’argile va créer un « pansement » à l’intérieur du tube digestif de l’animal.
Argile grise bentonite.
A laisser en libre-service afin de laisser les veaux s’auto-réguler en cas de troubles digestifs.
Et pour approfonfir...
A la naissance, le tube digestif du veau est stérile. L'ensemencement bactérien se fait par contact avec la mère (muqueuse vaginale, salive, mamelles) et par l'environnement (litière, congénères, éleveurs...). La colonisation bactérienne commence par l'arrivée de bactéries anaérobies facultatives qui consomment l'oxygène dans le tube digestif. Il s'agit très souvent de Streptococcus et de E. coli. Le veau va acquérir successivement plusieurs centaines d'espèces bactériennes. parmi celles-ci, certaines sont bénéfiques (lactobacillus, bifidobactérium, etc) alors que d'autres lui sont nocives comme certaines souched'E. coli (k99, CS31A, etc). Ces bactéries pathogènes, à défaut de provoquer sustématiquement des diarrhées, créent des lésions qui favorisent l'implantation d'autres pathogènes (rotavirus, coronavirus, cryptosporides, coccidies...).
Pour éviter une colonisation massive par les colibacilles pathogènes dans les premières heures de vie, on donnera des germes d’ensemencement (B11B2) le plus tôt possible après la naissance. Ces germes d’ensemencement, constitués de Bacillus subtilis et licheniformis ainsi que de levure de bière, agissent sur la santé du veau via plusieurs mécanismes :
-Ils limitent l’implantation de pathogène en prenant la place écologique des bactéries pathogènes (concurrence alimentaire).
-Ils stimulent la production de mucus
-Ils sécrètent des substances inhibitrices et antimicrobiennes
-Ils stimulent le développement de cellules immunitaires (Lymphocytes B et T) et la production d’anticorps.
L’ensemencement permet donc d’éviter la contamination et de renforcer le veau .
Pour éviter une colonisation massive par les colibacilles pathogènes dans les premières heures de vie, on donnera des germes d’ensemencement (B11B2) le plus tôt possible après la naissance. Ces germes d’ensemencement, constitués de Bacillus subtilis et licheniformis ainsi que de levure de bière, agissent sur la santé du veau via plusieurs mécanismes :
-Ils limitent l’implantation de pathogène en prenant la place écologique des bactéries pathogènes (concurrence alimentaire).
-Ils stimulent la production de mucus
-Ils sécrètent des substances inhibitrices et antimicrobiennes
-Ils stimulent le développement de cellules immunitaires (Lymphocytes B et T) et la production d’anticorps.
L’ensemencement permet donc d’éviter la contamination et de renforcer le veau face aux pathogènes du tube digestif.
On pourra utiliser de la même manière le kéfir (B20MB), bien que son utilisation soit plus appropriée à partir du 2ème jour de vie, après ensemencement avec le B11B2. En effet, le kéfir contient majoritairement des bactéries lactiques, qui joueront un rôle de colonisation dans un second temps.
En plus de l’ensemencement, on pourra mettre à disposition des veaux de l’argile bentonitique (B05MB). Elle permettra de protéger la muqueuse intestinale en améliorant la qualité du mucus et captera les toxines bactériennes grâce son pouvoir adsorbant.
Enfin, nous vous conseillons de complémenter les veaux en oligo-éléments (B29TEM) et en huile de poisson (B04MB) au deuxième et au dixième jour de vie afin de développer les défenses immunitaires du veau grâce au zinc, au cuivre, au sélénium et aux vitamines qu’ils contiennent. Les acides gras (EPA et DHA) de l’huile de poisson auront de plus un effet bénéfique sur les jonctions cellulaires de la muqueuse intestinale, limitant sa perméabilité. (Voir Complémentation minérale et vitaminique).
Tube digestif et immunité :
Le tube digestif est l’interface principale entre le milieu extérieur et l’intérieur de l’animal. La muqueuse intestinale doit être en capacité de laisser passer les nutriments, minéraux, oligo-éléments et vitamines. En revanche, elle doit empêcher le passage de pathogène dans l’organisme. Le tube digestif joue donc un rôle très important dans la santé des animaux et sur le développement du système immunitaire*.
La muqueuse intestinale est protégée par une couche de mucus. Ce mucus permet de faciliter le transit intestinal et assure une protection physique des cellules de la muqueuse en empêchant les particules et les bactéries d’entrer en contact avec elles.
Les bactéries commensales (microbiote) du tube digestif jouent elles aussi un rôle important dans la protection de la muqueuse. De part leur présence, elles occupent la place physiquement et utilisent une partie du substrat alimentaire pour se développer, privant d’autant les pathogènes de cette source alimentaire. De plus, elles sécrètent des molécules antibactériennes directement dirigées contre certains pathogènes. Dans la même idée, les bactéries lactiques vont produire de l’acide lactique, engendrant une diminution du pH intestinale et défavorisant les pathogènes sensible à l’acidité. Enfin, elles stimulent les plaques de Peyer, favorisant le développement des lymphocytes T et B, et donc la production d’anticorps.
*Le système immunitaire :
Le système immunitaire correspond à l’ensemble des mécanismes de défense de l’organisme.
On sépare le système immunitaire en deux sous-ensembles : le système immunitaire inné et le système immunitaire adaptatif.
Le système immunitaire inné est la première ligne de défense de l’organisme. Il s’agit de réactions rapides, non spécifiques (non ciblées sur un pathogène en particulier), et sans mise en mémoire. Il comprend notamment les barrières physiques (peau, muqueuses, mucus, microbiotes…) et les réactions inflammatoires ainsi que certaines cellules immunitaires non spécifiques (phagocytes).
Le système immunitaire adaptatif est une protection plus lente mais plus durable. Elle est spécifique à certains pathogène et les garde en mémoires. Elle est ainsi plus efficace en cas de nouveau contact avec un pathogène déjà rencontré. Il comprend notamment les lymphocytes B (mise en mémoire et création d’anticorps), les lymphocytes T4 et T8 (reconnaissance et destruction des pathogènes)
Pour plus d'infos
Chaque mois, le comptoir des plantes édite une gazette, qui traite d'un point technique concernant les solutions biologiques en élevage. Nous vous proposons de la retrouver ici, afin d'en savoir plus sur le microbiote intestinal du ruminant.