Les conseils du Comptoir pour gérer les boiteries

Comptoir des plantes, nous intervenons en élevage depuis 2004 à travers un pôle conseil. Nous fabriquons des compléments alimentaires et de produits d'hygiène naturels utilisables en Agriculture Biologique. Nous testons nos produits dans notre ferme pour juger de leur efficacité et de leur praticité.

Nous avons +20 ans de retour d'expérience, et sommes recommandés par 25 000 éleveurs.  

Les causes d'une boiterie

La boiterie est un mouvement d’évitement de la part de l’animal afin d'éviter la douleur au maximum.

L’origine d’une boiterie peut être multifactorielle. Elle peut être due à :

Une maladie contagieuse comme le piétin et le fourchet : les bactéries passent de pieds en pieds et sont opportunistes : elles pénètrent dans les éventuelles plaies des pieds.
Un traumatisme : un chemin de pâturage traumatisant, une salle d’attente trop petite ou avec une marche mal placée peuvent entrainer des coups réguliers sur les pattes des animaux et favoriser l’installation d’une boiterie.
Un problème métabolique qui est souvent de l’ordre de la ration, comme la fourbure : des rations mal équilibrées et souvent trop riches provoquent des acidoses. En acidose, la vascularisation des pieds de la vache est moindre, on assiste alors à un décollement de la sole, créant des portes d’entrée pour tout type d’infections

Qu'est-ce que le piétin ?

Causé par 2 bactéries très résistantes, Dichelobacter Nodosus et Fusobactérium Necrophorum, qui vivent et se développent en absence d’oxygène, le piétin est une maladie qui affecte lourdement les pieds des animaux et entraîne des baisses de productivité importantes.

Le premier symptôme, très net et visible va être une boiterie touchant quelques adultes, commençant souvent par un seul pied. La suspicion du piétin se fera à l’observation d’une corne abimée, qui se nécrose petit à petit et à une odeur nauséabonde flagrante.

Très vite, la bactérie se propage, surtout en conditions chaudes et humides, et touchera davantage d’individus adultes voire les agneaux.
Une baisse de productivité très importante peut être entraînée : les brebis boivent et mangent moins puisqu’elles souffrent en se déplaçant, donc cela impacte la production laitière, la fécondité et l’état corporel. Idem pour les agneaux. Les conséquences sont aussi graves chez les béliers, qui ne peuvent plus saillir correctement. Le piétin n’est donc pas à prendre à la légère et doit être « traité » très rapidement.

Comment gérer le piétin ?

Première règle : à moyen-long terme est de tenir compte de l’aspect génétique : certains individus sont porteurs et diffusent régulièrement la bactérie. Si vous constatez des boiteries récurrentes, la réforme est à prévoir ! Un très bon outil est la bombe de couleur : si plusieurs marques sont faites dans la saison, c’est que l’individu est plus que douteux.

Seconde règle : attention à la minéralisation et à l’apport de vitamines. La carence en Zinc et en vitamine A est un facteur aggravant. Privilégiez des formes « sulfate de zinc » plutôt qu’ « oxyde », elles sont davantage assimilables. N’hésitez pas à nous demander un avis sur vos pratiques de minéralisation !

Pour les pratiques de soin :

■ Si vous devez utiliser un pédiluve, une surface de pré-trempage doit être prévue, puis une zone de stockage des animaux (idéalement, avec du béton strié pour que les onglons soient en position écartée) pour que le produit ait le temps d’imprégner le sabot.  Une zone de séchage est aussi essentielle avant de retourner sur la litière.

■ Le parage des onglons est très important mais attention à ne pas parer trop court et provoquer de coupures. Les bactéries vivant en conditions anaérobies (en absence d’oxygène), il est indispensable de les « mettre à l’air ». Attention, ne laissez pas vos onglons dans la litière, sous peine de recontamination, mais parez soit sur une bâche, soit sur une surface facile à nettoyer puis éliminez les déchets de corne.

Nos recommandations pour la prévention des boiteries

Avant de commencer tout traitement, il est important de poser un diagnostic sur la boiterie de l'animal, toutes ne nécessitent pas les mêmes types de traitements. Commencez par lever le pied de l’animal malade pour examiner la sole.

Un parage fonctionnel régulier permettra également l’observation des pattes de tout le troupeau, afin d’identifier les individus plus sensibles que d’autres.

L’alimentation de l’animal (en termes d’équilibre et de quantité), la génétique et la conduite sanitaire jouent un rôle important dans la prévention des boiteries. Attention également à la gestion de l’habitat avec un paillage de qualité, et le moins de postes traumatisants possibles.

Découvrez nos solutions produits en cas de boiteries

Produit qui vient drainer les toxines qui encombrent le foie.

Produit hépato protecteur à base d’orthosiphon et d’ache des marais. 

Chèvre et brebis : 50 ml en une prise. Si nécessaire, à renouveler 2 heures après. 

Permet de créer un effet « pansement ».

Résine à base de pin, de cèdre, de lavandin et de girofle.

A appliquer au pinceau sur le pied touché en couche épaisse.

Permet de créer un effet « pansement ». 

Résine à base de pin, de palmarosa, de lavandin et de girofle.

Cicatrisant puissant et calmant, à appliquer au pinceau en couche épaisse.

En cas de problème de patte chaude et/ou douloureuse, limite l’infection. 

Solution huileuse à base de palmarosa et de laurier noble.

Une pulvérisation sur la zone sensible.

Crème végétale cicatrisante.

À base de lavandin et de girofle.

À appliquer sur tout type de plaies (peau, mamelle, tête…) une fois la plaie nettoyée. 

Solution cicatrisante à appliquer sur n’importe quel type de plaie.

Solution alcoolique à base de lavandin, girofle et cèdre.

Son aspect liquide permet de le pulvériser en cas d’animaux difficiles à manipuler.

Pour plus d'infos

Retrouvez la trousse d'urgence du comptoir des plantes, avec les produits phares pour régler les principaux désagréments en élevage bovin